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Refus scolaire : Quand notre zèbre ne veut pas aller au collège


Le collège nous a contacté : notre zèbre ne s'est pas présenté hier. Nous en avons parlé le soir avec lui (ou elle), cela nous a donné l'impression d'une inquiétude passagère, mais demain, promis, il ira.

Et voilà : c'est le matin, nous sommes pressés... peut-être déjà partis, et cela semble vraiment difficile pour lui. Il finit par y aller... ou pas. Et son inquiétude grandit de jour en jour... Faisant grandir la nôtre : que faire?

Si de plus, notre propre histoire avec l'école a été douloureuse, l'effet ping-pong entre notre enfant et nous va permettre à une anxiété grandissante, nourrie de part et d'autre, de prospérer.


Aussi, nous allons tenter d'en revenir aux faits : objectivement, que se passe-t-il?



A l'aide de l'écoute active, nous pouvons explorer avec notre enfant plusieurs aspects :

- le domaine des relations sociales : comment se passe sa relation à ses pairs? Dans la cour, lors de travaux d'équipe (sports, travaux de groupes)?

C'est souvent la première chose à laquelle nous pensons : notre zèbre pouvant avoir des difficultés dans ses relations sociales, souvent nous, parents, redoutons un incident qui peut cruellement atteindre et blesser notre zèbre.

D'autant qu'il est bien difficile pour nous d'intervenir, sans envenimer la situation.


Dans ce cas, nous pourrons envisager avec notre zèbre comment aplanir les relations, en nous aidant des accords toltèques par exemple. Cela permettra à notre enfant de faire la part des choses, entre ce qui relève de son comportement, et ce qui relève des autres. Parfois, devant des comportements manipulatoires par exemple, une telle clarification est utile.


Nous pourrons également nous tourner vers le collège pour envisager avec eux comment apaiser la situation.

Le sujet du harcèlement, qui mérite un article dédié, ne sera pas abordé ici, car il mérite un développement en propre.


Des sentinelles à la maison

Notre zèbre, qui est comme "une sentinelle" pour le Professeur Olivier Revol, peut vouloir ne pas quitter la maison parce s'y déroule une situation qu'il souhaite "sauver".

Un membre de la famille malade, des parents qui pensent à la séparation, sont des exemples de situations qui peuvent mener un zèbre, conscient qu'il se passe quelque chose de grave chez lui - même si personne dans son entourage n'a mis de mots dessus - à vouloir rester à la maison et prendre en charge la problématique pour tenter de la résoudre.

Souvent, nos zèbres souhaitent endosser un "costume de superman" et sauver des situations : c'est d'abord parce qu'ils sont si empathiques, et vivent mal de ressentir les émotions de l'autre lorsqu'il est en difficultés.

C'est alors par le dialogue, en nommant d'abord ce qui se passe, puis en l'invitant à accueillir l'émotion que cela engendre en lui, que vous pourrez le mener vers une acceptation et à jouer sa part, et non celle des adultes, dans la situation.


Les apprentissages


Comment se sent-il face à ce qu'on attend de lui? Comment vit-il le comportement des professeurs à son égard?

Souvent, c'est au collège que les élèves à Haut Potentiel Intellectuel peuvent décrocher : habitués à l'école primaire à apprendre avec facilité, sans fournir d'efforts, ils n'ont pas "appris à apprendre".


Au collège, où chaque année apparaît une nouvelle matière, il devient difficile de répondre aux attentes du professeur en puisant dans ses acquis des années précédentes ; l'enfant récolte alors de mauvaises notes. Ne sachant pas comment s'y prendre pour inverser la vapeur, notre zèbre peut imaginer que ses aptitudes intellectuelles l'ont quitté, ou qu'elles n'ont jamais existé.



Il n'en parlera pas à ses parents de peur de les décevoir, eux qui croient tant en lui. Il pourra alors nourrir un complexe de l'imposteur, et silencieusement, discrètement, se désinvestir des apprentissages scolaires... jusqu'à ce que la pression du collège devienne trop importante pour lui. Alors, ne plus y aller sera une option que notre enfant pourra choisir, consciemment ou non. Il pourra manifester une réelle anxiété - maux de tête, de ventre, vomissements - à l'heure d'aller à l'école.


Dans ce cas, c'est l'acquisition d'une méthode d'apprentissage qui sera à privilégier. Faire appel à une tierce personne, comme un étudiant par exemple, pour aider notre enfant pourra être une bonne idée : le changement d'interlocuteur peut apaiser la relation parent/enfant, et de se reposer sur d'autres compétences.

En tant que parent, on pourra mettre l'accent sur les apprentissages non scolaires, dans lesquels il montrera de l'intérêt, et souligner ses victoires, afin de nourrir sa confiance en lui. On pourra l'aider dans sa réflexion pour son orientation vers un métier, à même de faire renaître en lui une motivation pour ses études.


Lâcher-prise

On complétera utilement par un travail sur le lâcher-prise - pour s'autoriser à avancer dans l'imperfection - et sur la gestion des peurs. Relaxation, sophrologie, hypnose, méthode Vittoz... Certains préfèrent le sport ou la musique.

Et ce sera là un très bon outillage acquis pour l'avenir...


Nous pouvons aussi nous interroger : nous-mêmes, qu'attendons-nous de lui dans cette école? Ne l'avons-nous pas inscrit dans un établissement qui montre une certaine exigence? Ne montrons-nous pas une certaine attente de résultats?


Nos attentes

Quelles sont nos attentes d'une manière générale vis-à-vis de notre enfant? Ne lui en demandons-nous pas beaucoup, sans toujours nous en rendre compte?

Et quand prenons-nous le temps de vivre avec lui, tout simplement, et de le complimenter pour ce qu'il fait de bien, de beau?

Nous vous proposons de vous observer vous-même, pendant une simple soirée par exemple. Et - si vous le jugez nécessaire - d'enclencher les changements adéquats, pour plus d'harmonie familiale tout simplement!


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